Girard Simon: Ecureuils sont des sans-abri

Il décide de ne plus rien faire d'autre qu'écrire. Il tente de se rendre à Vancouver, mais fait demi-tour à Ottawa. Il vend des sandwichs dans des bars. Il rencontre des filles avec qui il couche et qui l'hébergent, l'emmènent avec elles dans le Sud, aussi. Il part en Gaspésie pour écrire la biographie d'un homme qui sauve des vies. Il loue son corps à l'industrie pharmaceutique pour se ramasser un pactole. Il observe les écureuils dans les parcs de Montréal. Il boit trop de bière et dort trop peu dans des chambres louées pendant de trop courtes périodes. Mais il écrit. Il écrit sans cesse. Il veut vivre de son écriture. Il ne veut plus rien faire d'autre qu'écrire. Et quand il se retrouve dans un ou l'autre des refuges de la grande ville, il écrit quand même. Il ne veut plus rien faire d'autre qu'écrire. Il veut se rendre à Vancouver.