Dorothy Salisbury: L'assassin affable

« Bénissez-moi mon père, car j'ai péché. » L'homme avait entamé le rite de la confession tel qu'on le lui avait appris au catéchisme. En revanche le père Duffy, vicaire de St Timothy à New York, ne s'attendait pas à la suite. Avant que le prêtre ne comprenne que le pénitent à la voix douce qui se tient de l'autre côté du confessionnal vient d'avouer le plus terrible des péchés, celui qui enfreint le commandement 'Tu ne tueras point.', le paroissien inconnu a déjà quitté l'église. Il tient encore dans sa main crispée le marteau qui lui a servi à commettre son crime. Pour tenter de retrouver un meurtrier susceptible de récidiver, le père Duffy n'a que peu d'indices : une voix affable, un visage jeune aux traits tirés et un nom, murmuré dans l'ombre : celui d'un certain père McGohan qui aurait offert au pénitent un missel dans son enfance et le lui aurait repris car il était trop bagarreur. Il y a aussi les empreintes digitales laissées sur la tablette du confessionnal. C'est peu, et d'ailleurs le père Duffy n'est-il pas lié par le secret de la confession ? Que cache cet étrange assassin qui « voulait réussir au moins un projet dans sa vie » ?