Manceau Edouard: Gros cornichon

D'abord, un monstre, drôlement effrayant. À qui on crie bien fort : Hou ! Tu veux me manger tout cru, gros cornichon !!! Mais tu ne me fais pas peur ! Je te chatouille les cornes... Tu ne peux plus m'attaquer, gros cornichon !!! Je te chatouille sous les bras... Tu ne peux plus m'attraper, gros cornichon !!! Je te chatouille sous les pieds... Tu ne peux plus me courir après, gros cornichon !!! Je te chatouille les dents... Tu ne peux plus me croquer, gros cornichon !!!... Et ainsi, page après page, le lecteur chatouille les différentes parties du corps du monstre, qui petit à petit se déconstruit : les cornes se transforment en lune, les bras et les jambes se plantent comme des arbres, le ventre se fait maison, le nez et les yeux forment une voiture... Et le monstre drôlement effrayant prend la forme de l'univers rassurant de l'enfant. Adieu, gros cornichon !!! Je peux dormir tranquille dans ma maison... Mais si jamais tu viens frapper à ma porte, je te préviens... Je te mange tout cru gros cornichon !!!