Hill Tobias: La cite sans murailles

Un roman puissant sur le poids du secret, dans la lignée du Maître des illusions de Donna Tartt et Le Mage de John Fowles. Fuyant un divorce douloureux, Ben Mercer, jeune archéologue diplômé d'Oxford, s'envole vers la Grèce où il espère se retrouver. Après un cours passage dans les cuisines d'un grill peu fréquentable à Athènes, il file vers Sparte rejoindre une équipe d'archéologues sur les traces des restes enfouis de la Cité antique. A l'arrivée, l'accueil est glacial. S'il se lie petit à petit avec les autochtones, le noyau du groupe le tient à distance. On les dit méprisants, cruels, chasseurs de chacal et pourtant, Ben brûle du désir de se voir accepter par eux et partager leur culte de la splendeur spartiate. Intronisé à la suite d'une sanglante partie de chasse, Ben découvre pourtant assez vite que les intérêts du groupe vont dans des directions bien différentes de celles qu'il imaginait. Que cachent Max, Eberhard, Jason, Natsuko et Eleschen ? Et qui sont Les Oiseaux ? Le jeune homme va apprendre à ses dépens que certaines choses n'ont pas intérêt à être exhumées. Tobias Hill signe ici un roman puissant, à la fois élégant et sauvage, sombre et poétique, qui mélange avec habileté secrets antiques et conflits modernes et qui n'est pas sans rappeler Le Maître des illusions de Donna Tartt. Mais l'auteur va plus loin en pointant les dangers que représente la perte de l'individualité dans le groupe, la cohésion autour d'un idéal terrifiant. Il met ainsi à jour les mécanismes de manipulation qui conduisent à une forme d'extrémisme et à une Ère de la terreur, ce qui fait terriblement écho à notre 21ème siècle. « Au-delà de tout ce qu'il est déjà - un superbe thriller, une méditation sur la perte, la culpabilité et l'obsession - ce roman est également de loin un des plus subtils jamais écrits sur ' notre âge de la terreur'. » Kamila Shamsie, The Observer